Au fait, ça sert à quoi de méditer ?

Dans cette période estivale il est possible que les vacances, la météo ou un rythme différent ou encore des moments joyeux en famille ou entre ami.e.s, nous offrent une expérience plus douce et délicate de la vie. Je trouve intéressant de découvrir comment parfois dans ce contexte, l’engagement à méditer régulièrement peut s’étioler chez moi. Il y a peut-être un peu moins d’élan à méditer dans mes journées.

Cela peut en quelque sorte éclairer la question « pourquoi pratiquer la pleine conscience ? ».

Alors que la douceur de l’été nous offre du confort et de la légèreté, pourquoi sortir de nos activités agréables pour s’assoir et cultiver la présence, l’attention à soi ? C’est moins fun qu’un barbecue ou qu’une sortie en forêt ;-). Plus globalement, pourquoi faire de la place à « l’arrêt », à la pratique dans nos vies ?

C’est alors le bon moment pour laisser vivre cette question. Entrer en conversation entre soi et soi-même et clarifier cette intention, ce « pourquoi pratiquer », ce que cela m’apporte dans ma vie pendant les pratiques ou dans mes moments de vie, ce que cela me coûte, les difficultés que je rencontre. A quoi bon ?

Cela me rappelle une histoire dont j’ai oublié l’auteur ou le conteur.

Cette histoire parle d’un étudiant de méditation qui traverse un moment de doute autour de sa pratique. Cet étudiant a l’opportunité de rencontrer son enseignant, sage, expérimenté. Alors, un peu impressionné, l’étudiant formule sa question « pourquoi pratiquons-nous la méditation ? »
L’enseignant répond rapidement et avec simplicité comme si cela était évident : « pour connaître notre esprit ».
L’étudiant, un peu déçu de la réponse, espérant une recette miraculeuse pour l’éveil et la liberté, ose poser une deuxième question : « mais pourquoi alors connaître son esprit ? ».
Et l’enseignant conclu : « pour ton propre bénéfice et celui de tous les êtres vivants ».

J’aime ces réponses un peu énigmatiques qui peuvent être interprétées, comprises avec tant de couleurs différentes en fonction de notre histoire, notre culture, de là où nous en sommes avec la méditation et avec la vie.

Je vous partage ici ce que cela m’enseigne.

A un moment où nous rencontrons des événements, des enjeux, des challenges inédits. Alors que cette situation peut avoir des impacts majeurs sur notre propre santé, notre psyché, notre stress, sur la façon dont nous rencontrons le monde en quelque sorte. Alors que cela peut aussi avoir des impacts plus collectifs sur notre société, notre climat, nos relations, la façon dont nous nous soutenons les uns les autres…

Alors cette pratique pourrait nous permettre de se connaitre, de connaitre notre esprit, nos modes de fonctionnement, cet être humain en contact avec d’autres êtres humains, êtres vivants pour cultiver plus de sagesse, de discernement, de résilience individuelle face au stress et la souffrance et collective, face aux enjeux qui sont ceux de notre humanité.

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » disait Socrate. Rencontrons la personne, l’être humain.e qui vit notre vie, la seule vie dont nous disposons, la seule personne qui vit le seul moment qui nous est disponible : maintenant 😉

Je vous souhaite alors une douce fin d’été et je serais ravi de vous retrouver lors d’un des prochains moments de pratique, en ligne, en présentiel : les prochains cycle MBSR, la prochaines retraite « méditation et écologie »…

Découvrez l’agenda de La 8ème Semaine.

Prenez soin de vous puis du monde.

Emmanuel

PS : n’hésitez pas à partager vos réponses à la question « Ça sert à quoi de méditer, au fait ? » sur notre page FB ou Linkedin 😉