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Les contres-indications et les effets indésirables

Les publications scientifiques qui explorent et illustrent les bénéfices de la pleine science se multiplient d’années en années. Le biais cognitif appelé « effet de halo » pourrait nous faire oublier que la pleine conscience n’est pas la pullule miracle à tous nos maux et qu’elle ne peut répondre à toutes les situations de vie. Loin de là !

Il nous semble important de dire et redire combien il est recommandé d’apporter du discernement dans le fait de s’engager dans cette pratique. Jon Kabat Zinn et les équipes du Center for Mindfulness de l’université de Médecine du Massachusetts ont dès les années 80 identifié des précautions, des contre-indications à la pratique de la pleine conscience. Plus récemment, Willoughby Britton and Jared Lindahl de la prestigieuse université de Brown (USA) ont étudié et documenté les effets indésirables de cette pratique et notamment pour les personnes ayant rencontré des traumatismes dans leur vie.

Alors au regard des intentions, de la structure, des méthodes et des caractéristiques clés du programme MBSR (réduction du stress basée sur la pleine conscience), du programme MECL (manger et vivre en pleine conscience) et de la pratique de la pleine conscience en elle-même, certains critères de participation ont été identifiés à l’origine en 1979 par les équipes de Jon Kabat Zinn à l’université de médecine du Massachusetts puis par l’Université de Santé Publique de Brown.

Ces contres-indications sont révisées régulièrement, affinées à partir des recherches cliniques publiées. Elles ne doivent pas être considérées comme une barrière absolue à la participation à un cycle MBSR ou MECL ; des exceptions existent, en fonction de la situation, de la motivation et de l’accompagnement (suivi thérapeutique et médication), des connaissances et de l’expérience de l’instructeur-trice. Ces points sont à mentionner dès les premiers échanges.

Au delà de ces contre-indications il est essentiel que les pratiquant.e.s cultivent leur propre souveraineté dans cette pratique et respectent le devoir de désobéissance lorsque la pratique occasionne une sortie de leur fenêtre de tolérance.

Voici une description (précisée) des contres indications :

  • Dépendances à des substances ou sortie de moins d’un an d’un problème de dépendance
  • Compréhension inadéquate du français
  • Tendances suicidaires
  • Stress lié à un choc post-traumatique
  • Dépression en phase aiguë
  • Diagnostics psychiatriques majeurs :
    • Trouble bipolaire non stabilisé,
    • Dissociations
    • Attaques de panique récurrentes
    • Psychose et troubles psychotiques (hallucinations, délires).
  • Anxiété sociale
  • Séquelles psychologiques d’abus physiques, émotionnels ou sexuels
  • Troubles de l’attention de forte intensité
  • Incapacité à comprendre la nature et les limites du programme : recherche d’une « solution miracle » et/ou sans investir le temps et l’énergie nécessaire.

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