Dérèglement climatique & pleine conscience

Quel est le rapport ?

Le 6ème rapport du Giec (Groupement d’experts intergouvernementals sur l’évolution du climat)  a été publié il y a quelques jours.
« Plus précis. Plus alarmant. Plus fiable. Plus pédagogique » selon Le Monde dans une version illustrée de la synthèse du rapport.
Pour être très honnête, je n’ai pas lu le rapport intégral mais une synthèseréalisée par le Giec à destination des décideurs, c’est déjà bien dense !

Ce que je comprends en « ultra synthèse » c’est que :

  • Ce rapport n’a jamais été aussi détaillé, scientifiquement documenté, étayé et donc crédible.
  • L’influence humaine a sans équivoque réchauffé l’atmosphère, l’océan et les terres émergées, avec son lot de conséquences sur la biodiversité.
  • Le dérèglement climatique s’accélère, s’intensifie et se généralise.
  • Ce n’est pas uniquement la fréquence des évènements extrêmes qui va augmenter, c’est aussi leur intensité et ce, sur toutes les régions du monde sans qu’aucun pays n’en soit à l’abri.
Et aussi : le rapport nous affirme que tout n’est pas perdu. Il est encore possible de limiter l’augmentation de la température moyenne à 1,5 degrés, ce qui en soit est déjà dramatique, et aussi cela permettrait de maitriser les processus globaux du dérèglement (sans atteindre les points de bascule) et de garder des conditions de vie acceptables sur une grande partie de la planète.

Mais alors comment faire en tant que citoyen.ne, qu’humain.e ?

Comment vivre ce nouveau rapport du Giec ?
Comment faire avec toutes ces nouvelles, pas si nouvelles parfois ?
Comment ne pas tomber dans les principales réactions décrites par les psychologues, comme un évitement, très humain ?

  • C’est pas vrai, c’est pas si grave !
  • Ce n’est pas à moi de régler ce problème.
  • Je ne vais pas me faire remarquer en en parlant ou en agissant.
  • Je préfère ne pas y penser, c’est trop douloureux.
  • Je me sens paralysé.e … je ne sais pas quoi faire.
  • Il est inutile de faire quoi que ce soit, ça ne fera aucune différence : à quoi bon !
Ou encore comment ne pas s’engouffrer dans une forme de dépression, d’effondrement intérieur, de découragement.

Comment trouver de l’équilibre dans tout cela ?

Comment, comme un alpiniste qui marche en équilibre sur une arrête, pouvons-nous ne pas tomber d’un côté ou de l’autre, attiré par le vertige de la situation, de ses enjeux si inédits et difficiles à mesurer avec notre cerveau d’humain qui vit à peine 100 ans ?
Comment rencontrer la réalité, ne pas tomber dans le découragement et comment trouver de l’équilibre, de la joie même dans la mise en mouvement, ensemble, soutenu.e par une communauté ?

Ce que les chercheurs nomment la résilience (plutôt que la résistance) peut être cultivée et alors nous offrir comme une alternative, une nouvelle posture choisie, plus proactive et plus douce. La pleine conscience en est un ingrédient accélérateur, visible en imagerie cérébrale.

Les travaux de Richard Davidson (un neuroscientifique pionner dans la compréhension des effets de la méditation) éclairent deux choses :

  • Les travaux d’imagerie cérébrale montrent que les personnes les plus résilientes sont celles dont le cortex préfrontal (langage mémoire, attention) et l’amygdale cérébrale (système d’alarme en cas de menace, impliquées dans l’apparition des émotions) communiquent plus que les autres.
  • Par ailleurs, ses travaux témoignent que la méditation de pleine conscience renforce directement les connexions entre les neurones qui permettent à ces signaux de circuler.
Alors voilà l’intention de la prochaine retraite « Méditation de pleine conscience et Écologie » que nous vous proposons les 15, 16 et 17 octobre prochains. Nous explorerons en quoi la pleine conscience laïque adossée à des exercices du Travail qui relie de Joanna Macy peut nous soutenir dans cette période. Passer du désespoir, de la colère ou de la résignation à une douce espérance en mouvement porteuse de lucidité et de joie !

Découvrez la retraite : intention, contenu, logistique, …

Découvrez les activités de La 8ème Semaine.

Prenez soin de vous puis du monde.

Emmanuel